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édouard ferlet
pianoïd

en concert au café de la danse
VENDREDI 19 Janv 2024

promotion Accent presse

Simon Veyssière

simon@accent-presse.com

Management 

François Boncompain

boncomp@hotmail.com

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booking IN VIVO

Boris Jourdain  

+ 33 6 68 86 88 88

boris@invivo.agency

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Jouer le piano

 

« J’aimerais jouer sur un piano qui aurait une grande queue » On prête ce mot à Erik Satie, et connaissant l’humour souvent coquin du compositeur, on peut même le lui attribuer.

Avec le projet Pianoïd, Edouard Ferlet demande encore davantage puisqu’il ne se contente pas d’un piano à queue, un Silent™, mais qu’il joue aussi sur un piano droit, un Disklavier™, ou plus généralement qu’il joue, avec la magie de ce verbe qui mêle musique et enfance, avec deux pianos acoustiques, les deux principaux types de pianos que l’histoire a retenus. Ce faisant, il fait aussi entendre les différences de touchers et de sons que ces deux mécaniques engendrent, tant par la disposition des cordes de l’instrument, verticale ou horizontale, ayant pour conséquence un mode percussif différent des marteaux, que par le mécanisme du double échappement inconnu des pianos droits.

 

Depuis son premier album en 1997, Edouard Ferlet aime donc jouer avec les pianos, et rajouter parfois aux 5500 pièces nécessaires à la confection de l’instrument (qui faisaient dire à Voltaire que celui-ci était une invention de chaudronnerie par rapport au clavecin) quelques éléments, gomettes, papiers ou archets sur les cordes, pour créer des sonorités inattendues, proches de celles d’un synthétiseur ou parfois justement d’un clavecin, lorsqu’il ne fait pas vibrer l’instrument en frappant les cordes ou la table d’harmonie avec ses doigts ou des mailloches, comme un percussionniste sur sa batterie.

Il y a donc chez le musicien le souci clairement affirmé d’aborder cet instrument sacralisé par l’organologie, comme le plus noble, à la tessiture la plus étendue, au volume sonore le plus important, de manière beaucoup plus libre et ludique, pour en montrer aussi les infinies possibilités. Pianoïd travaille en ce sens : sur scène, le pianiste, tel un funambule aux multi-cordes, est mobile, passe d’un piano à l’autre, joue debout ou assis ; les deux instruments sont ouverts pour avoir accès à leur mécanique que l’un dissimule et que l’autre exhibe. Le visuel joue ainsi à part égale avec le sonore et l’électronique, puisque le musicien a aussi à sa disposition au-dessus du clavier du Silent™ un boîtier de contrôle MIDI qui bascule les informations de ce clavier vers celui du Disklavier™, instrument mécanique qui peut ainsi détourner par la vitesse, les répétitions de traits ou la dynamique le jeu de l’interprète, sorte de machine à transposer, à reproduire, à répéter ou à réinventer, capable d’activer les 88 touches de son clavier comme aucune dizaine de doigts d’aucun pianiste ne pourrait le faire, avec, par exemple, des arpèges très rapides mais d’une intensité très légère. Plutôt que de piano mécanique, Edouard Ferlet aime parler de piano organique, avec ce que cela peut comporter parfois d’imprécision, ou d’imperfection. Et il souhaite que le piano droit, comme le pianiste, puisse même parfois improviser, un peu comme si la machine asservie se libérait du clavier maître pour devenir vivante et autonome, rêvant peut-être qu’un jour sa création lui échappe.

 

La fascination magique que provoque Pianoïd à l’écoute, ou davantage encore sur scène, vient en grande partie de ce que le dispositif complexe imaginé, qui fait la part belle aux technologies actuelles de traitement du son et de MAO, est au seul service des compositions d’Edouard Ferlet, qui puise ses sources de Bach à Moondog, où se mêlent beauté des mélodies et syncope des rythmes, et de son toucher subtil toujours sensible. Il y a de la performance dans Pianoïd, par la concentration solide du pianiste, recomposant ses partitions – au-delà même parfois de son imagination – en même temps qu’il les interprète, en activant parfois des séquences enregistrées pré-programmées, bougeant comme un danseur du clavier de l’instrument à ses entrailles, par la volonté d’incarner un pianiste sorti de la rigidité académique et de montrer le piano autrement, et donc de lui ouvrir un public nouveau et différent de ceux du classique, du jazz ou de la pop. Mais il y a surtout beaucoup de musique inouïe et d’émotion, comme, lorsqu’à la fin de Raining, Edouard Ferlet siffle sur sa mélodie, ajoutant le vent léger de son souffle au feutre des marteaux.

 

 

©Jean-Louis Andral, 2023

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enregistré en mars 2023 au studio Mélisse à Houssay (41)

production Édouard Ferlet pour Mélisse

chargée de production Carole Bonetti

management François Boncompain

enregistrement Joachim Olaya

enregistrement, mixage Pierre-Emmanuel Meriaud excepté Sun Dog

mastering Globe Audio Mastering, Alexis Bardinet

photographies Grégoire Alexandre, artwork Céline Moteau

 

Édouard Ferlet joue sur un piano à queue de concert CFX

un quart de queue Silent™ C3XSH 

et un piano droit Disklavier™ Enspire Yamaha

 préparation des pianos Maxime Daudin

 Édouard Ferlet est artiste Yamaha

Inhale

Reflex

Raining

From Z to A

Herd Instinct

Night Moves

Excess

Cécile

Twisted Mind

Bord de nuit  (texte de Nancy Huston feat. Babx)

Intempéries

Sun Dog (Bonus track)

   

 

Un peu d’histoire …

En 1987, la firme japonaise Yamaha donnait une nouvelle vie aux pianos automatiques apparu il y a plus de 130 ans et invente le système Disklavier. 

Un système de piano automatisé et mécanique développé autour du langage MIDI. Ce piano nous questionne quant à la place de l’interprète sur scène par sa présence virtuelle, à la diffusion de la musique et au rapport entre l’être humain et la machine. 

 

Aujourd’hui avec PIANOïD, Édouard Ferlet s’entoure de deux piano Yamaha, un Silent et un Disklavier qu’il pilote grace à une surface de contrôle midi qui va les synchroniser. Ce contrôleur agit sur des paramètres informatiques qui seront joués en acoustiques. 

 

C’est avec ce dispositif inédit qu’il nous emmène dans un univers musical personnel à la frontière entre la musique électronique, rythmée, composée, improvisée, organique et intuitive. 

 

Édouard Ferlet utilise ce nouvel instrument hybride à mi-chemin entre le synthétiseur et le piano traditionnel. Un instrument lui permettant de produire des sonorités et des modes jeux que l’homme ne pourrait pas jouer de ses mains tout en respectant une diffusion acoustique et naturelle de la musique.

 

PIANOïD est-il un futur possible du récital de piano ?

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